SYNTHESE – AdBlockers  : Quelles sont les stratégies des éditeurs pour lutter contre les bloqueurs de publicités  ?

41 milliards de dollars, c’est le manque à gagner que devraient coûter en 2016 les AdBlockers aux éditeurs de sites Internet, selon une étude d’Adobe et PageFair. Cela est une énorme perte pour le modèle économique des sites, fondé pour la plupart sur les revenus publicitaires.

Les Adblocks seraient utilisés par environ 200 millions d’internautes, contre 20 millions en 2010, et permettent de bloquer l’affichage de publicités sur Internet. Envahit par la publicité, qui perturbe la navigation, les consommateurs ont donc cherché à s’en débarrasser. Cela traduit de la part des consommateurs une saturation à la surexposition publicitaire, au traçage des données personnelles, ou encore à encore à la consommation de la bande passante. Selon le cabinet Teads, « 69 % des sondés ont installés un AdBlockparce qu’ils considèrent que les publicités sont trop intrusives ou ennuyeuses, suivis de près par ceux qui veulent pallier les ralentissements inhérents aux temps de chargement (66 %) et ceux qui trouvent qu’il y a tout simplement trop de publicité (60 %)».

En outre, les utilisateurs trouvent que la publicité sur mobile est encore plus intrusive que sur un ordinateur, pour deux tiers d’entre eux exactement. Apparaissant sous forme de pop up, ces pages publicitaires gênent la navigation de l’utilisateur qui cherche un moyen rapide et efficace d’être informé. Les publicités sur mobile consomment beaucoup de bande passante et cela peut même entraîner un surcoût pour l’utilisateur, qui ne dispose pas toujours d’un très bon réseau.

La publicité doit trouver le bon format pour avoir un impact sur le consommateur, pour cela l’industrie publicitaire digitale est donc obligée de réagir et de réadapter son offre. Certains éditeurs ont investi dans des bloqueurs de publicité, ont fait le choix de ne plus utiliser de pop up et de favoriser les formats publicitaires que l’on peut passer (« skipables »). D’autres ont essayé de développer de nouvelles façons de vendre leurs produits. Pour la première fois de son histoire, elle doit s’intéresser à l’expérience du consommateur. Le rôle des publicitaires est donc de rendre la publicité acceptable aux internautes. Pour cela différentes stratégies ont émané depuis quelques années, notamment en incluant des nouvelles formes d’écritures marketing (native advertising).

 
Mais aujourd’hui ces nouvelles techniques, même si elles permettent de diffuser de la publicité plus adaptée et agréable pour le consommateur, posent un problème un éditorial le consommateur : il est de plus en plus difficile de distinguer les contenus publicitaires des contenus informatifs.

D’autre part, une autre solution existe : l’Adverpayment. La publicité digitale doit se renouveler et cette technique permet aux consommateurs de prendre le pouvoir en décidant de débloquer les contenus premium désirés. Si les internautes décident d’obtenir un contenu gratuitement, donc par la pub, ils pourront choisir la marque qui diffusera son message publicitaire. Par exemple, l’annonceur permet de débloquer sans abonnement des articles de presse en ligne souhaités instantanément. La marque peut-être ainsi considérée comme un allié et permet de cibler plus précisément son destinataire. La publicité est donc pertinente et cette technique rend le visionnage du contenu commercial moins désagréable et intrusif aux consommateurs. Le choix de la publicité garantit l’intérêt et une attention réelle aux messages publicitaires qui se traduit par une mémorisation et une interaction décuplées pour les internautes exposés (étude Vivaki « The pool », oct. 2012). Grâce à l’Adverpayment, la publicité regagne ainsi de son utilité et on peut l’envisager comme une des solutions les plus pertinentes en publicité digitale.

Louise Brinon

 

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