Disney vs Canal+ : la bataille qui secoue l’audiovisuel français

© Disney / Canal+

L’année 2025 s’annonce déjà comme un tournant historique pour l’audiovisuel français. D’un côté, le président de l’Arcom, Roch-Olivier Maistre, s’apprête à passer la main à Martin Ajdari, qui devra gérer de grands chantiers : nouvelles chaînes sur la TNT, réforme de la numérotation, et surtout la renégociation sensible de la chronologie des médias1. De l’autre, France Télévisions doit composer avec un budget déficitaire pour la première fois depuis près d’une décennie1, tandis que sa présidente, Delphine Ernotte-Cunci, entretient le flou autour de son éventuel troisième mandat1.

Au milieu de ces turbulences, la rivalité entre Canal+ et Disney cristallise toutes les attentions. Le géant américain a annoncé la fin de la distribution de Disney+ chez Canal+2, récupérant au passage la diffusion de la prestigieuse cérémonie des Oscars3. Au cœur de l’enjeu : la fenêtre d’exploitation à six mois après la sortie en salles4, longtemps chasse gardée de Canal+ grâce à ses investissements massifs (jusqu’à 190 millions d’euros par an4). Si Disney obtient le même privilège, moyennant une augmentation radicale de ses apports (de 13 à 55 millions d’euros4), le modèle français traditionnel, basé sur un diffuseur-pilier, s’en trouverait ébranlé.

Ces bouleversements en cascade soulèvent de multiples questions. Comment préserver l’exception culturelle face à l’émergence de nouveaux acteurs, qu’ils soient américains ou issus de la TNT ? Quels arbitrages opérer pour maintenir la diversité des œuvres et soutenir la création indépendante, alors que les crédits d’impôts et les Sofica sont dans le viseur de certains parlementaires5 ? Et surtout, dans un paysage où l’offre se fragmente, qui endossera le rôle de grand financeur du cinéma français si la place de Canal+ venait à vaciller ? C’est l’ensemble de ces problématiques que ce billet se propose d’explorer.

Un clash historique : Disney s’émancipe de Canal+

Depuis plusieurs années, Canal+ proposait l’accès aux chaînes et à la plateforme Disney+ dans ses bouquets, assurant une fenêtre de diffusion privilégiée pour les films du studio (six mois après la sortie en salles)1 4. Mais à partir de janvier 2025, tout bascule : Disney met fin à ce partenariat et récupère, dans la foulée, l’exclusivité pour diffuser la cérémonie des Oscars en France, autrefois un symbole fort de Canal+3. La chaîne cryptée, qui considère cette plateforme comme une « consommation marginale » pour ses abonnés, réplique en dénonçant des négociations infructueuses et un contexte fiscal défavorable (redressement de TVA, hausse de la taxe CNC, etc.)4.

La rupture entre ces deux partenaires historiques prend une ampleur encore plus marquée lorsque Disney affiche son intention d’investir jusqu’à 55 millions d’euros par an dans la production de films français, contre 13 millions l’année précédente. L’objectif ? Obtenir la même fenêtre de diffusion à six mois réservée depuis longtemps à Canal+, grâce à un investissement colossal bien au-delà du minimum légal. Or, cette fenêtre est l’ultime atout de Canal+, qui injecte 190 millions d’euros chaque année pour maintenir son statut de financeur numéro 1 du cinéma français7. Si Disney atteint un niveau équivalent, l’économie même de Canal+ pourrait vaciller, tandis que la filière du cinéma s’apprête à dépendre davantage d’un acteur américain.

En parallèle, la chaîne cryptée se retire progressivement de la TNT, mettant fin à la diffusion de certains canaux payants, et voit C8 perdre sa fréquence dans la nouvelle redistribution orchestrée par l’Arcom. Tandis que Canal+ poursuit son internationalisation (notamment via le rachat du groupe africain MultiChoice et une introduction partielle à la Bourse de Londres), Disney mise sur le marché français pour élargir sa base d’abonnés. Sans Canal+ comme intermédiaire, le studio américain négocie déjà avec Orange et d’autres opérateurs pour maintenir sa visibilité dans les foyers6.

Un secteur audiovisuel en pleine mue : nouvelle gouvernance, nouveaux défis

Le choc Disney–Canal+ intervient alors que d’autres chantiers majeurs secouent l’audiovisuel. Roch-Olivier Maistre quitte prochainement ses fonctions de président de l’Arcom, laissant la place à Martin Ajdari, ancien secrétaire général de France Télévisions. Celui-ci devra notamment gérer :

Martin Ajdari (Photo by Xavier LEOTY / AFP)
  • La remise en jeu de fréquences TNT1 : Deux nouvelles chaînes généralistes, CMI TV et OFTV, arriveront sur la TNT en 2025, tandis que la numérotation reste un sujet explosif. Les critères de l’Arcom (intérêt du public, blocs thématiques, etc.) vont, à coup sûr, faire grincer les dents.
  • Le budget en péril de France Télévisions1 : Le groupe public approuve pour la première fois depuis neuf ans un budget déficitaire (-104 M€ de ressources prévues), alors que l’État tarde à clarifier l’avenir financier de l’audiovisuel public. Delphine Ernotte-Cunci, à la tête de France TV, briguera-t-elle un troisième mandat ? L’incertitude demeure, au moment où se prépare une réforme potentielle de tout l’audiovisuel public.
  • La chronologie des médias à renégocier1 : Jusqu’ici, Canal+ était satisfait du statu quo, mais l’irruption de Disney dans la fenêtre à six mois rebat totalement les cartes. Netflix, de son côté, refuse d’augmenter ses contributions sans mesurer les retombées de ses investissements actuels, et les autres diffuseurs (M6, TF1, France TV, Paramount+) observent avec prudence.

Autre point sensible, les discussions autour du projet de loi de finances 2025. Des élus, notamment du Rassemblement National, ont déposé des amendements pour réduire les crédits d’impôts et plafonner les avantages fiscaux des Sofica, au prétexte d’une nécessaire maîtrise des dépenses publiques5. Une telle décision, si elle était adoptée, pourrait affaiblir les mécanismes de soutien dont dépend la production française. L’inquiétude est forte dans une filière déjà ébranlée par la fin de Salto, l’absence d’un projet de plateforme commune alternative et l’explosion des coûts.

Entre menace et opportunité : quel avenir pour l’exception culturelle ?

Le bras de fer entre Disney et Canal+ révèle les fragilités d’un modèle français centré sur quelques diffuseurs puissants et un large éventail de dispositifs publics (crédits d’impôts, Sofica, soutien du CNC)5. L’arrivée d’un investisseur américain prêt à quadrupler son engagement financier peut, certes, se traduire par plus de projets, davantage de films et une visibilité internationale accrue. Les récentes interviews de responsables chez Disney+ montrent d’ailleurs leur volonté de s’orienter vers un public adulte, d’innover (Shōgun, The Bear…) et de coproduire des fictions françaises ambitieuses8.

Toutefois, la dépendance grandissante à un géant étranger suscite des craintes pour la « souveraineté culturelle ». Si Canal+ réduit ses investissements pour s’aligner sur la concurrence, certaines productions plus risquées (documentaires d’investigation, cinéma d’auteur, séries à petit budget) pourraient peiner à trouver un financement local. Dans le même temps, France Télévisions, déjà en déficit, ne sera pas en mesure de combler le manque1. Le risque est de voir un appauvrissement de la diversité, une uniformisation autour de formules calibrées pour séduire un maximum de spectateurs, au détriment de l’expérimentation et de la singularité qui font la richesse du cinéma français.

Face à ces bouleversements, les nouvelles chaînes (CMI TV, OFTV) ou l’appel à un front commun via la Filière Audiovisuelle (LaFa) sont autant de tentatives pour remettre la France en ordre de bataille9. Le futur président de l’Arcom, Martin Ajdari, insiste sur la nécessité d’une offre solide pour faire face aux plateformes étrangères, suggérant parfois la création d’une plateforme commune inspirée par des modèles comme le britannique Freely1. Mais pour l’instant, aucune dynamique n’a réellement pris forme, alors que le temps presse et que chaque acteur campe sur ses positions.

Le verdict ?

La rivalité entre Disney et Canal+ n’est donc pas un simple accroc commercial. Elle incarne un déplacement des plaques tectoniques de l’audiovisuel français, déjà secoué par la nomination imminente d’un nouveau président à l’Arcom, la refonte de la TNT, les réformes budgétaires et la refonte possible de l’audiovisuel public. L’enjeu majeur reste la pérennité d’un modèle qui, jusqu’ici, s’appuyait sur la chronologie des médias, sur les diffuseurs historiques et sur un fort soutien de l’État.

Reste à savoir si, dans cette reconfiguration, la France saura préserver son exception culturelle : la diversité, l’innovation, l’ambition artistique qui ont toujours caractérisé son cinéma et ses programmes audiovisuels. Disney, en tant que nouvel investisseur massif, fera-t-il fructifier la créativité locale ou imposera-t-il une uniformisation des contenus ? Canal+, en perdant un monopole soigneusement entretenu, conservera-t-il l’influence nécessaire pour soutenir des œuvres audacieuses ? Et quelles réponses l’Arcom et les pouvoirs publics apporteront-ils à cette concurrence internationale qui gagne du terrain ? Le verdict dépendra de multiples arbitrages dans les mois à venir. Si certains y voient le début d’une ère plus ouverte et compétitive, d’autres redoutent une dépendance accrue à quelques multinationales, au détriment de la liberté de ton et de la spécificité française. Dans tous les cas, 2025 pourrait bien être l’année où se joue le futur de l’audiovisuel national — et, avec lui, le destin d’une industrie cinématographique encore enviée à l’international.

FAY Benjamin

Sources

« La télévision en 2025 : des changements en ligne de mire »Ecran Total, 13/01/2025.

« Disney annonce le non-renouvellement de son accord avec Canal+ », Ecran Total, 04/11/2024.

« Disney va diffuser les Oscars en exclusivité en France »Ecran Total, 10/12/2024.

« Les négociations entre les organisations du cinéma et les plateformes dans la dernière ligne droite »Ecran Total, 11/12/2024.

« PLF 2025 : Le RN s’en prend aux crédits d’impôts et aux Sofica »Le film français, 21/10/2024.

« Orange et The Walt Disney Company signent un accord de distribution »Ecran Total, 23/12/2024.

« Le retrait pas si étonnant de Canal+ de la TNT »Ecran Total, 09/12/2024.

« Julia Tenret et Kévin Deysson (Disney+) : “Notre public cible, ce sont les 18-49 ans” »Ecran Total, 13/01/2025.

«Enjeux de l’audiovisuel en 2025 : les syndicats ont la parole», Ecran Total, 10/01/2025.

Le paysage du streaming vidéo en reconstruction

L’année 2023 avait déjà marqué un tournant pour le streaming vidéo. Mais aujourd’hui, de nombreuses restructurations sont en train d’aboutir, entrainant une modification de l’industrie et de ses acteurs. De nouvelles orientations stratégiques émergent et chamboulent profondément les plateformes de streaming. Déjà bien établies, Amazon Prime, Disney+ et Netflix font souffler un vent nouveau sur leurs modèles, et poussent leurs concurrents et nouveaux acteurs à faire de même. Les business modèles sont redéfinis, et innovés pour permettre une rentabilité toujours plus forte, dans un contexte d’hyper saturation des contenus, et d’inflation. 

Avec la « streamflation » (Pour L’Éco), la hausse des prix des abonnements aux services de streaming, il est primordial pour les grands acteurs, comme Netflix et Disney+ et leurs positions dominantes, de retenir leurs abonnés malgré ces hausses. En 2023, Netflix a subi une légère baisse de 3% dans son nombre global d’abonnés par rapport à 2022 (Capital). C’est dans cette dynamique que de nouvelles stratégies se développent. 

La télévision et les télécoms : à la poursuite du streaming

Les chaînes de télévision s’imposent de plus en plus dans le paysage du streaming vidéo. Passant d’un modèle linéaire à un modèle non-linéaire, ils marquent leur présence dans un milieu déjà saturé par divers acteurs. Que ce soit Arte, France Télévisions, TV5 Monde… les chaînes de télévisions optent pour le streaming et s’adaptent à la transformation digitale. Via le replay des programmes ou la production de contenus originaux, ces acteurs traditionnels viennent à la conquête du numérique et proposant pour la plupart, des offres gratuites, reposant ou non sur la publicité : une manière de se différencier des grands acteurs du marché. Le lancement de TF1+, le 8 janvier dernier, apporte un nouvel air dans le streaming proposé par la télévision et repose, selon le PDG Rodolphe Belmer, sur une stratégie à double volet (Satellifacts). D’une part, la filiale de Bouygues vise à renforcer son positionnement dominant dans le secteur du linéaire. D’autre part, TF1 met l’accent sur le développement de son offre de streaming, en se concentrant particulièrement sur le divertissement et l’information, les deux principaux axes éditoriaux du groupe. La plateforme gratuite accessible sans abonnement arrive après la fermeture de Salto en mars dernier (Ibid), et vise à devenir la première plateforme de streaming gratuite en France et en Europe, accessible sur divers écrans et opérateurs à partir de mars 2024 (Le Figaro). TF1+ s’avère déjà être un franc succès pour la chaîne, avec une augmentation significative de son audience et une croissance de 70 % de ses utilisateurs quotidiens et de 80 % du nombre de vidéos visionnées, en comparaison à la même période de l’année précédente sur les mêmes plateformes. De plus, elle souligne le succès de son service TF1+, qui a attiré trois fois plus de nouveaux comptes créés depuis le 8 janvier par rapport à la moyenne de l’année 2023 (Satellifacts).

Les chaînes de télévision ne sont pas les seules à s’attaquer au streaming vidéo. L’opérateur télécom et le fournisseur d’accès à Internet, Free, a créé cette année, en mars 2023, sa nouvelle interface de VOD gratuite financée par la publicité (AVOD), accessible à tous les abonnés Freebox. Avec une offre proposant plus de 300 films et séries, Free tente de s’installer sur le marché du streaming en cannibalisant ses abonnés. Une nouvelle étape pour le monde des télécoms, et un nouveau concurrent pour les plateformes de streaming (CB News).

Dans ce paysage en constante évolution, où les frontières entre télévision traditionnelle et streaming vidéo s’estompent, les acteurs historiques et nouveaux venus se lancent dans une course stratégique pour l’innovation. Cette expansion rapide du marché du streaming, enrichie de modèles diversifiés et de stratégies dynamiques, ouvre la voie à un avenir où la créativité et l’adaptabilité définiront le succès dans un secteur de plus en plus concurrentiel.

Les contenus des plateformes : productions originales ou contenus sous licence ?

Netflix semble asseoir, encore et toujours, sa place de numéro 1 dans l’univers du streaming vidéo, laissant aux autres participants comme Disney et Warner Bros, des difficultés à s’assumer, et devant trouver de nouvelles stratégies pour fonctionner. En effet, bien que Bob Iger de Disney ait précédemment établi une comparaison audacieuse entre le prêt de contenu à Netflix et la distribution de technologies nucléaires à des nations du tiers-monde, il apparaît désormais que Disney trouve une nécessité financière dans les revenus générés par ces échanges de contenu (Variety). Récemment, Disney a conclu un accord avec Netflix, incluant le partage des droits de streaming pour « Grey’s Anatomy » et la licence de 41 autres séries à Netflix. Disney bénéficie ainsi de revenus de licence nécessaires pour ses projets de développement. Netflix, quant à lui, a une stratégie similaire, se concentrant sur le contenu sous licence qui représente une part importante de son temps de visionnage. Disney prévoit de réduire ses dépenses de contenu en 2024, se concentrant davantage sur les sports, tandis que « Grey’s Anatomy » devrait compenser la baisse de l’engagement en streaming (Ibid).

Imitant Warner Bros. Discovery, Disney a accru l’envoi de ses contenus, y compris d’anciennes séries HBO et de films de super-héros, à Netflix. Cette approche a transformé un déficit de trésorerie de 930 millions de dollars en 2021 en un excédent de 2 milliards en 2023. Actuellement, les studios favorisent les licences plutôt que de produire en masse du contenu original, avec 45% du visionnage Netflix basé sur du contenu sous licence en 2023. Disney prévoit de réduire ses dépenses en contenu, se concentrant sur les sports, ce qui limitera la création de nouvelles séries originales (Ibid).

Cependant, le géant américain du streaming aux lettres rouges, crée par Reed Hastings, a annoncé vouloir investir 17 milliards de dollars cette année dans la production originale de contenus, tout en adaptant sa stratégie initiale. Le nouveau but est de réduire la sortie à environ 25 à 30 films chaque année, au lieu de la cinquantaine de films produits dans le passé (L’Echo).

Dans cette ère de transformation stratégique, l’utilisation de contenus sous licence pourrait devenir la norme pour les plateformes de SVOD (Subscription Video On Demand). Cela permettrait non seulement de réduire les coûts, mais aussi d’assurer une rentabilité durable dans un marché de plus en plus concurrentiel.

La fusion des plateformes : une stratégie émergente 

Face à la montée des prix, les plateformes de streaming cherchent à se regrouper pour devenir plus attractives. Un exemple notable est MyCanal, qui intègre divers contenus et plateformes dans ses offres. La cession de OCS, plateforme de SVOD d’Orange, à Canal+, tout juste approuvée par l’Autorité de la Concurrence, appuie le certain intérêt qui existe pour les services de streaming de proposer plusieurs offres dans leurs abonnements. Les fusions entre plateformes gagnent en popularité parmi les géants du streaming. En France, Amazon Prime a rejoint ce mouvement proposant à ses clients le Pass Warner, donnant accès au catalogue HBO, de Warner TV, d’Adult Swim, de Toonami, de Cartoon Network, de Discovery Channel, d’Eurosport ou encore de CNN propriété du studio Warner Bros. Ce principe de « bundler » des offres, regrouper plusieurs services dans une seule interface, croit de plus en plus au sein des stratégies du streaming vidéo. Récemment, Apple TV+ et Paramount+ sont entrés en discussions concernant la possibilité de proposer leurs deux services dans un package (Variety). Cette idée pourrait s’avérer être très bénéfique pour la plateforme de Apple, disposant d’un catalogue de contenus très réduit comparé à Disney+ par exemple. Le fait de proposer deux services en un apporte également une attractivité supplémentaire aux deux produits (Ibid). 

Par ailleurs, la fusion envisagée entre Warner Bros. Discovery et Paramount Global dépasse la simple SVOD, visant un champ d’action plus large. Cette éventuelle fusion a pour but de consolider leurs actifs dans divers domaines comme la télévision, le cinéma, le sport et le streaming, pour se positionner face à des concurrents tels que Netflix et Disney. Une telle fusion permettrait également d’enrichir leur collection de franchises cinématographiques et de réseaux de télévision (Variety).

Dans ce contexte évolutif, il est plausible d’envisager un avenir où un modèle à la MyCanal prédomine, une plateforme unique offrant un accès à diverses options de streaming, là où aujourd’hui, les Français sont abonnés en moyenne à 1,9 plateformes de streaming (L’Opinion). Cette centralisation pourrait répondre à la saturation des plateformes de SVOD actuelles, tout en gardant à l’esprit que d’autres modèles, tels que les FAST(Free Ad-supported Streaming Television) et l’AVOD (Advertising Video On Demand), gagnent également en popularité et diversifient le paysage du streaming.

Le monde du streaming vidéo est entré dans une ère de transformation profonde, avec des acteurs majeurs redéfinissant leurs approches pour s’adapter à un marché en constante évolution. Alors que les fusions et les stratégies de contenu sous licence deviennent des leviers cruciaux pour la compétitivité, l’avenir du streaming pourrait révéler des collaborations et des innovations encore inédites. Cette dynamique laisse entrevoir un paysage du streaming en perpétuelle mutation, où adaptation et créativité seront clés pour captiver un public mondial de plus en plus exigeant.

Emma Bauchet 


Références

“TF1+: devenir «la destination gratuite de référence pour le divertissement familial et l’info »” Satellifacts, 21 dec 2023. 

« TF1+ : 1er bilan à 10 jours « couronné de succès » ; lancement sur la Freebox Pop le 22 janvier », Satellifacts, 19 Jan 2024. 

Aquilina, Tyler. “Apple-Paramount Bundle Would Be Another Hail Mary Streaming Play.” Variety, 5 Dec. 2023, variety.com/vip/apple-paramount-bundle-would-be-hail-mary-streaming-play-1235821129/.

Aquilina, Tyler. “Licensed Content Is the New Currency in Hollywood.” Variety, 14 Dec. 2023, variety.com/vip/licensed-content-is-new-currency-in-hollywood-1235837365/.

Caroline Sallé, « TF1 plonge dans le grand bain du streaming », Le Figaro (Kiosque), 21 dec 2023.

Rouget, Clément. “Streamflation et Élasticité Prix. La Hausse Des Prix de Netflix….” Www.pourleco.com, 29 Aug. 2023,www.pourleco.com/consommation/streamflation-et-elasticite-prix-la-hausse-des-prix-de-netflix-ou-disney-fera-t-elle.

Sacré, Jean-François. “Netflix Veut Produire Moins Mais Mieux.” L’Echo, L’Echo, 16 Jan. 2024, www.lecho.be/entreprises/divertissement/netflix-veut-produire-moins-mais-mieux/10518671.html.

Spangler, Todd, and Jennifer Maas. “Warner Bros. Discovery, Paramount Global in Merger Talks.” Variety, 20 Dec. 2023, variety.com/2023/biz/news/warner-bros-discovery-paramount-merger-talks-1235847958/#recipient_hashed=3d2b11103722dc9ff263af43e494e689460e238c6e598d9223dd6145a16cf98a&recipient_salt=aec34c0ee3694872accbb008cccc984f6e6a7fdb8c418f895ea5e61f1a5f3bd9.

Whelan, Robbie, et al. “Les Plateformes de Streaming Font Le Pari de La Hausse Des Prix.” L’Opinion, 16 Aug. 2023, www.lopinion.fr/wsj-lopinion/les-plateformes-de-streaming-font-le-pari-de-la-hausse-des-prix.

Wojciak, Thierry. “Free Lance Son Application TV : OQEE by Free.” CB News, 24 Jan. 2024, www.cbnews.fr/medias/image-free-lance-son-application-tv-oqee-by-free-81780.

Younan, Sarah. “Lancement de TF1+ : Notre Top 10 Des Meilleures Plateformes de Streaming Gratuites.” Capital.fr, 8 Jan. 2024, www.capital.fr/entreprises-marches/plateformes-de-streaming-tv-ce-que-vous-pouvez-avoir-en-gratuit-1489134

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